fabricatio
fabricatio 12
Il n’y a pas de message. Nulle thèse, nul programme à défendre ou à vendre. L’écriture, ici, n’est pas soumise aux impératifs du sens commun.
fabricatio 11
Je lis L’image fantôme d’Hervé Guibert, qui raconte une photographie qui n’a jamais existé autrement que par ce texte. Et je m’interroge soudain sur toutes les photographies que j’ai prises.
fabricatio 10
Dans une lettre à un ami, je parle de l’idée d’un projet nouveau, qui s’intitulerait Deleatur, à partir de photographies, là aussi. Des images dont je gommerais d’une façon ou d’une autre un élément signifiant, qui se trouverait déporté dans le texte.
fabricatio 09
Avoir envie de façon de plus en plus pressante, prégnante, de travailler sur, à partir de, avec la photo.
fabricatio 08
Si tant est qu’on puisse parler de l’écriture comme d’un art, sa finalité (ou son moyen) est bien de s’affranchir, comme tous les autres arts, de la dictature de la représentation.
04
Un jour, j’ai choisi d’abandonner le vers. J’ai choisi la phrase, j’ai choisi la syntaxe et la ponctuation (ou son absence). Plus rien ne me semblait justifier la découpe des lignes si ce n’est l’enjambement. Mais même lorsqu’un mot oscille entre deux propositions, le vers ne s’impose pas et la prose, peut-être, est encore mieux que le vers à même de donner à lire ce vacillement de la syntaxe.
fabricatio
04
Un jour, j’ai choisi d’abandonner le vers. J’ai choisi la phrase, j’ai choisi la syntaxe et la ponctuation (ou son absence). Plus rien ne me semblait justifier la découpe des lignes si ce n’est l’enjambement. Mais même lorsqu’un mot oscille entre deux propositions, le vers ne s’impose pas et la prose, peut-être, est encore mieux que le vers à même de donner à lire ce vacillement de la syntaxe.