tout ça ne fait pas un poème

Ne pas écrire de poème. Inventer des protocoles absurdes. Ne pas expliquer pourquoi on invente des protocoles absurdes.

Idcircone vager, scribamque licenter ? an omnes
Visuros peccata putem mea, tutus et intra
Spem veniae cautus ? Vitavi denique culpam,
Non laudem merui.

Horace, Ars poetica, v. 265-268

Faire comme si la vie était un vaste recueil de protocoles. Absurdes. Constater que les poèmes sont généralement moins absurdes que les protocoles, qu’il y a deux fois le mot protocole dans ce protocole (quatre maintenant) et deux fois le mot absurde (trois maintenant) et que tout ça ne fait pas un poème. Recommencer autant de fois que nécessaire pour ne pas écrire de poème.

tabula rasa 53

tabula rasa 53

L’après-midi étale encore ses lueurs. Mais l’ombre de l’amie grignote ce qu’il reste de l’idée du poème et du blanc des silences.

tabula rasa 52

tabula rasa 52

Le premier jour de mai répète son discours. On ne voit pas la place où battent les tambours et chante le muguet.

tabula rasa 51

tabula rasa 51

Le samedi s’allonge et les vitrines affirment leur appel au bonheur. Combien y céderont malgré l’époque en marche.

tabula rasa 50

tabula rasa 50

Une décennie s’est ouverte dans la saison qui s’obstine. La neige ne fondra pas, le cerveau la retient.

tabula rasa 49

tabula rasa 49

L’automne affirme ses rouges et calme ses chagrins. On ne voit plus la chaise vide ni le lit, on ne savoure plus ni l’amer ni l’acide.

tabula rasa 48

tabula rasa 48

Les présents conjuguent les écritures. L’histoire longue se poursuit dans les cahiers et dans les ors.

tabula rasa 47

tabula rasa 47

Les années font et défont leurs marques. Le sang de l’origine et celui du désastre se confondent.

tabula rasa 46

tabula rasa 46

Les semaines accumulent les pages. Le hasard des désordres confond les transparences et confronte les siècles.

tabula rasa 45

tabula rasa 45

Les jours de juin s’étalent en anniversaires que nul ne célèbre. Le ciel se couvre comme la peau se froisse.

tabula rasa 44

tabula rasa 44

La saison affiche ses couleurs, ses fièvres et ses musiques. L’enfance n’est jamais bien loin.

tout ça ne fait pas un poème

Ne pas écrire de poème. Inventer des protocoles absurdes. Ne pas expliquer pourquoi on invente des protocoles absurdes.

Idcircone vager, scribamque licenter ? an omnes
Visuros peccata putem mea, tutus et intra
Spem veniae cautus ? Vitavi denique culpam,
Non laudem merui.

Horace, Ars poetica, v. 265-268

Faire comme si la vie était un vaste recueil de protocoles. Absurdes. Constater que les poèmes sont généralement moins absurdes que les protocoles, qu’il y a deux fois le mot protocole dans ce protocole (quatre maintenant) et deux fois le mot absurde (trois maintenant) et que tout ça ne fait pas un poème. Recommencer autant de fois que nécessaire pour ne pas écrire de poème.

tabula rasa 53

tabula rasa 53

L’après-midi étale encore ses lueurs. Mais l’ombre de l’amie grignote ce qu’il reste de l’idée du poème et du blanc des silences.

tabula rasa 52

tabula rasa 52

Le premier jour de mai répète son discours. On ne voit pas la place où battent les tambours et chante le muguet.

tabula rasa 51

tabula rasa 51

Le samedi s’allonge et les vitrines affirment leur appel au bonheur. Combien y céderont malgré l’époque en marche.

tabula rasa 50

tabula rasa 50

Une décennie s’est ouverte dans la saison qui s’obstine. La neige ne fondra pas, le cerveau la retient.

tabula rasa 49

tabula rasa 49

L’automne affirme ses rouges et calme ses chagrins. On ne voit plus la chaise vide ni le lit, on ne savoure plus ni l’amer ni l’acide.

tabula rasa 48

tabula rasa 48

Les présents conjuguent les écritures. L’histoire longue se poursuit dans les cahiers et dans les ors.

tabula rasa 47

tabula rasa 47

Les années font et défont leurs marques. Le sang de l’origine et celui du désastre se confondent.

tabula rasa 46

tabula rasa 46

Les semaines accumulent les pages. Le hasard des désordres confond les transparences et confronte les siècles.

tabula rasa 45

tabula rasa 45

Les jours de juin s’étalent en anniversaires que nul ne célèbre. Le ciel se couvre comme la peau se froisse.

tabula rasa 44

tabula rasa 44

La saison affiche ses couleurs, ses fièvres et ses musiques. L’enfance n’est jamais bien loin.