bélisle_marie
écritures_images
{ littéralement et littérairement in-finies }

Ne pas écrire de poème. Inventer des protocoles absurdes. Ne pas expliquer pourquoi on invente des protocoles absurdes. Faire comme si la vie était un vaste recueil de protocoles. Absurdes.
Une tablette numérique est posée sur une table. Devant l’écran, un clavier. Derrière l’écran, une table et son décor. Il s’agit donc de photographier cette table, puis d’écrire, à partir de cette matière première visuelle.
Arriverai-je à me souvenir de chacune des chambres où j’ai séjourné ? Et par quelle chambre commencer ? Une chambre de l’enfance ? Une chambre de joie ou une chambre de tristesse ? Une chambre d’amour ou une chambre de solitude ? Et cela importe-t-il ? Peut-on ordonner (à) la mémoire comme s’il s’agissait d’un jeu de cartes dont on devrait sérier les enseignes et les figures ?
En juillet 2014, j’ai trouvé sur une brocante un négatif sur verre datant du début du siècle dernier. J’ai numérisé le négatif et tiré le positif. La personne, là, se révélait, attendant qu’on écrive son histoire. Dès lors, l’idée s’imposait d’une série de portraits d’inconnus oubliés trouvant dans la fiction une imprévisible immortalité.
Comment ça se fabrique ? Comment ça s’invente ? D’où ça vient ? Et où ça va (en autant que ça aille quelque part) ? La réflexion sur les enjeux et les méthodes, les prétentions et les doutes, la matière et la manière m’apparait comme un essentiel reflet de ce que j’appellerai, faute de mieux, la fiction. La fabrique de l’écriture est, en soi, un objet d’écriture.
Marie Bélisle poursuit depuis de nombreuses années une démarche de production artistique multidisciplinaire : écriture, arts visuels et médiatiques, design graphique et bijoux.
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{ littéralement et littérairement in-finies }

Ne pas écrire de poème. Inventer des protocoles absurdes. Ne pas expliquer pourquoi on invente des protocoles absurdes. Faire comme si la vie était un vaste recueil de protocoles. Absurdes.
Une tablette numérique est posée sur une table. Devant l’écran, un clavier. Derrière l’écran, une table et son décor. Il s’agit donc de photographier cette table, puis d’écrire, à partir de cette matière première visuelle.
Arriverai-je à me souvenir de chacune des chambres où j’ai séjourné ? Et par quelle chambre commencer ? Une chambre de l’enfance ? Une chambre de joie ou une chambre de tristesse ? Une chambre d’amour ou une chambre de solitude ? Et cela importe-t-il ? Peut-on ordonner (à) la mémoire comme s’il s’agissait d’un jeu de cartes dont on devrait sérier les enseignes et les figures ?
En juillet 2014, j’ai trouvé sur une brocante un négatif sur verre datant du début du siècle dernier. J’ai numérisé le négatif et tiré le positif. La personne, là, se révélait, attendant qu’on écrive son histoire. Dès lors, l’idée s’imposait d’une série de portraits d’inconnus oubliés trouvant dans la fiction une imprévisible immortalité.
Comment ça se fabrique ? Comment ça s’invente ? D’où ça vient ? Et où ça va (en autant que ça aille quelque part) ? La réflexion sur les enjeux et les méthodes, les prétentions et les doutes, la matière et la manière m’apparait comme un essentiel reflet de ce que j’appellerai, faute de mieux, la fiction. La fabrique de l’écriture est, en soi, un objet d’écriture.
Marie Bélisle poursuit depuis de nombreuses années une démarche de production artistique multidisciplinaire : écriture, arts visuels et médiatiques, design graphique et bijoux.