fabricatio
fabricatio 12
Il n’y a pas de message. Nulle thèse, nul programme à défendre ou à vendre. L’écriture, ici, n’est pas soumise aux impératifs du sens commun.
fabricatio 11
Je lis L’image fantôme d’Hervé Guibert, qui raconte une photographie qui n’a jamais existé autrement que par ce texte. Et je m’interroge soudain sur toutes les photographies que j’ai prises.
fabricatio 10
Dans une lettre à un ami, je parle de l’idée d’un projet nouveau, qui s’intitulerait Deleatur, à partir de photographies, là aussi. Des images dont je gommerais d’une façon ou d’une autre un élément signifiant, qui se trouverait déporté dans le texte.
fabricatio 08
Si tant est qu’on puisse parler de l’écriture comme d’un art, sa finalité (ou son moyen) est bien de s’affranchir, comme tous les autres arts, de la dictature de la représentation.
fabricatio 07
Écrire, serait-ce donc phagocyter le réel, profiter, au sens le moins noble du terme, des amours et des morts qui nous emportent hors de nous-mêmes ?
09
Avoir envie de façon de plus en plus pressante, prégnante, de travailler sur, à partir de, avec la photo. De poursuivre une démarche amorcée presque à mon insu il y a longtemps, avec Pierres vives* et avec quelques séquences d’autoportraits. Immortalités avait aussi amené à ma conscience ce potentiel générateur de l’image que je n’ai exploité, jusqu’à maintenant, que de façon épisodique, presque fortuite. Mais en arrière-plan, pourrait-on dire, de cet appétit pour l’image, se posait la question de la diffusion, de la publication des objets visuels-textuels ainsi fabriqués. Or, les avancées technologiques des dernières années, en matière d’impression comme en matière de publication dématérialisée, rendent cette question caduque. Et je peux, maintenant, traverser l’écran et entrer dans l’image…
* photos et textes / Marie Bélisle & Michel Savard / circa 1985
fabricatio
08
Avoir envie de façon de plus en plus pressante, prégnante, de travailler sur, à partir de, avec la photo. De poursuivre une démarche amorcée presque à mon insu il y a longtemps, avec Pierres vives* et avec quelques séquences d’autoportraits. Immortalités avait aussi amené à ma conscience ce potentiel générateur de l’image que je n’ai exploité, jusqu’à maintenant, que de façon épisodique, presque fortuite. Mais en arrière-plan, pourrait-on dire, de cet appétit pour l’image, se posait la question de la diffusion, de la publication des objets visuels-textuels ainsi fabriqués. Or, les avancées technologiques des dernières années, en matière d’impression comme en matière de publication dématérialisée, rendent cette question caduque. Et je peux, maintenant, traverser l’écran et entrer dans l’image…
* photos et textes / Marie Bélisle & Michel Savard / circa 1985