fabricatio

fabricatio 12

Il n’y a pas de message. Nulle thèse, nul programme à défendre ou à vendre. L’écriture, ici, n’est pas soumise aux impératifs du sens commun.

fabricatio 11

Je lis L’image fantôme d’Hervé Guibert, qui raconte une photographie qui n’a jamais existé autrement que par ce texte. Et je m’interroge soudain sur toutes les photographies que j’ai prises.

fabricatio 10

Dans une lettre à un ami, je parle de l’idée d’un projet nouveau, qui s’intitulerait Deleatur, à partir de photographies, là aussi. Des images dont je gommerais d’une façon ou d’une autre un élément signifiant, qui se trouverait déporté dans le texte.

fabricatio 09

Avoir envie de façon de plus en plus pressante, prégnante, de travailler sur, à partir de, avec la photo.

fabricatio 08

Si tant est qu’on puisse parler de l’écriture comme d’un art, sa finalité (ou son moyen) est bien de s’affranchir, comme tous les autres arts, de la dictature de la représentation.

01

Vouloir toujours inventer quelque chose : une phrase, une forme, une idée, ou un ersatz de soi-même. Obstinément et orgueilleusement croire pouvoir fabriquer un objet qui sans soi ne serait pas advenu. La certitude et le doute du même mouvement convoqués. La nécessaire prétention de quiconque veut créer quelque chose. Ne laissant au-delà du geste d’écriture que l’impossible jugement sur cette part de soi désormais étrangère à soi.

Je cherche toujours l’impensé. Et il ne s’agit pas à proprement parler de création ex nihilo. Il s’agit de relire-relier le connu pour produire une nouvelle forme. Parce que bien sûr tout a été dit plus ou moins. Je sais que je n’inventerai ni l’histoire de l’amour ni celle de la mort. Je veux inventer une forme de l’histoire de l’amour et de celle de la mort.

fabricatio

01

Vouloir toujours inventer quelque chose : une phrase, une forme, une idée, ou un ersatz de soi-même. Obstinément et orgueilleusement croire pouvoir fabriquer un objet qui sans soi ne serait pas advenu. La certitude et le doute du même mouvement convoqués. La nécessaire prétention de quiconque veut créer quelque chose. Ne laissant au-delà du geste d’écriture que l’impossible jugement sur cette part de soi désormais étrangère à soi.

Je cherche toujours l’impensé. Et il ne s’agit pas à proprement parler de création ex nihilo. Il s’agit de relire-relier le connu pour produire une nouvelle forme. Parce que bien sûr tout a été dit plus ou moins. Je sais que je n’inventerai ni l’histoire de l’amour ni celle de la mort. Je veux inventer une forme de l’histoire de l’amour et de celle de la mort.