fabricatio

fabricatio 06

Avec un a priori disons théorique, voire politique, j’ai toujours refusé l’autobiographie.

fabricatio 05

Il y a toujours plus d’idées que d’objets. Après, lorsqu’une idée devient objet, il arrive que l’objet la dépasse, le faire débordant alors du territoire du penser.

fabricatio 04

Un jour, j’ai choisi d’abandonner le vers. J’ai choisi la phrase, j’ai choisi la syntaxe et la ponctuation.

fabricatio 03

Naguère, je faisais des poèmes. Maintenant, je fais des livres.

fabricatio 02

L’explication, voire la démonstration, est désormais indissociable du projet d’écriture.

07

Écrire, serait-ce donc phagocyter le réel, profiter, au sens le moins noble du terme, des amours et des morts qui nous emportent hors de nous-mêmes ? Ne serait-ce donc que ça, une tentative à la fois désespérée et magique de retenir l’éphémère, d’en faire un in-fini où les mots momifient les êtres et les choses ?

Les mots que l’on donne à quelqu’un nous appartiennent-ils toujours ? Ou sont-ils passés, comme un plaisir reçu ou une douleur subie, irrécupérables et périmés dès lors qu’ils ont été livrés à l’autre ?

Le poème, le livre, doit-il dire de qui il parle, donner à la lectrice les clés ou certaines clés de la fiction ayant précédé et provoqué la diction ?

fabricatio

07

Écrire, serait-ce donc phagocyter le réel, profiter, au sens le moins noble du terme, des amours et des morts qui nous emportent hors de nous-mêmes ? Ne serait-ce donc que ça, une tentative à la fois désespérée et magique de retenir l’éphémère, d’en faire un in-fini où les mots momifient les êtres et les choses ?

Les mots que l’on donne à quelqu’un nous appartiennent-ils toujours ? Ou sont-ils passés, comme un plaisir reçu ou une douleur subie, irrécupérables et périmés dès lors qu’ils ont été livrés à l’autre ?

Le poème, le livre, doit-il dire de qui il parle, donner à la lectrice les clés ou certaines clés de la fiction ayant précédé et provoqué la diction ?