tout ça ne fait pas un poème
Ne pas écrire de poème. Inventer des protocoles absurdes. Ne pas expliquer pourquoi on invente des protocoles absurdes.
Idcircone vager, scribamque licenter ? an omnes
Visuros peccata putem mea, tutus et intra
Spem veniae cautus ? Vitavi denique culpam,
Non laudem merui.
Horace, Ars poetica, v. 265-268
Faire comme si la vie était un vaste recueil de protocoles. Absurdes. Constater que les poèmes sont généralement moins absurdes que les protocoles, qu’il y a deux fois le mot protocole dans ce protocole (quatre maintenant) et deux fois le mot absurde (trois maintenant) et que tout ça ne fait pas un poème. Recommencer autant de fois que nécessaire pour ne pas écrire de poème.
tabula rasa 13
C’est parce qu’au matin, c’est parce qu’à la nuit, les mots s’étalent. Répandent leur musique, exhibent les lectures.
tabula rasa 12
Le jour résiste à la tentation du jour et le réel hésite, caché sous la fiction. Il faudra bien pourtant se résoudre au présent.
tabula rasa 11
Le siècle avance. Chaque seconde de chaque heure nous pousse vers un autre aujourd’hui.
tabula rasa 10
L’hiver ne s’est pas encore confondu dans le jour. Le jardin est un jardin. Une porte est une porte est une porte.
tabula rasa 09
Le matin s’allonge. L’âge se révèle dans les fibres et la forme des figues répond à celle des amphores.
tabula rasa 08
Une nuit a passé. D’un train à un autre. Le décor a changé et nulle voyageuse ne s’inscrit dans le cadre.
tabula rasa 07
Le jour file à l’envers du jour. Les montagnes s’estompent. Arrondies par les siècles et par les conquêtes.
tabula rasa 06
D’une saison sur l’autre, le soleil fait son œuvre. La gourmandise court sous la peau.
tabula rasa 05
Nul rêve ne survit à la nuit, nul soupir, nulle danse que viendrait interrompre le jour. Il n’y a que la lumière rase.
tabula rasa 04
La barre du jour s’étale sur les toits de Paris. Le ciel a pris son bleu d’hiver, le train, son erre d’aller, la voyageuse, son livre.
tout ça ne fait pas un poème
Ne pas écrire de poème. Inventer des protocoles absurdes. Ne pas expliquer pourquoi on invente des protocoles absurdes.
Idcircone vager, scribamque licenter ? an omnes
Visuros peccata putem mea, tutus et intra
Spem veniae cautus ? Vitavi denique culpam,
Non laudem merui.
Horace, Ars poetica, v. 265-268
Faire comme si la vie était un vaste recueil de protocoles. Absurdes. Constater que les poèmes sont généralement moins absurdes que les protocoles, qu’il y a deux fois le mot protocole dans ce protocole (quatre maintenant) et deux fois le mot absurde (trois maintenant) et que tout ça ne fait pas un poème. Recommencer autant de fois que nécessaire pour ne pas écrire de poème.
tabula rasa 13
C’est parce qu’au matin, c’est parce qu’à la nuit, les mots s’étalent. Répandent leur musique, exhibent les lectures.
tabula rasa 12
Le jour résiste à la tentation du jour et le réel hésite, caché sous la fiction. Il faudra bien pourtant se résoudre au présent.
tabula rasa 11
Le siècle avance. Chaque seconde de chaque heure nous pousse vers un autre aujourd’hui.
tabula rasa 10
L’hiver ne s’est pas encore confondu dans le jour. Le jardin est un jardin. Une porte est une porte est une porte.
tabula rasa 09
Le matin s’allonge. L’âge se révèle dans les fibres et la forme des figues répond à celle des amphores.
tabula rasa 08
Une nuit a passé. D’un train à un autre. Le décor a changé et nulle voyageuse ne s’inscrit dans le cadre.
tabula rasa 07
Le jour file à l’envers du jour. Les montagnes s’estompent. Arrondies par les siècles et par les conquêtes.
tabula rasa 06
D’une saison sur l’autre, le soleil fait son œuvre. La gourmandise court sous la peau.
tabula rasa 05
Nul rêve ne survit à la nuit, nul soupir, nulle danse que viendrait interrompre le jour. Il n’y a que la lumière rase.
tabula rasa 04
La barre du jour s’étale sur les toits de Paris. Le ciel a pris son bleu d’hiver, le train, son erre d’aller, la voyageuse, son livre.