tabula rasa
Une tablette numérique est posée sur une table. Devant l’écran, un clavier. Derrière l’écran, une table et son décor. Il s’agit donc de photographier cette table, puis d’écrire, à partir de cette matière première visuelle.
L’intelligence est en puissance, comme les choses mêmes qu’elle pense, sans en être aucune en réalité, en entéléchie, avant que de les penser. Il en est ici comme d’une tablette où il n’y a rien d’écrit en réalité, en entéléchie.
Aristote
Le temps passe, le lieu change, mais la manière de faire est toujours la même. La tablette, chaque fois, est arasée pour que s’y impriment une nouvelle table et un nouveau texte.
Contrairement à l’idée reçue, la locution latine tabula rasa ne réfère pas a priori à une table qu’on aurait débarassée de tout objet, mais plutôt à une tablette dont on aurait arasé la cire pour y tracer de nouveaux signes. Quand j’ai cherché un titre pour ce projet qui s’amorçait, elle s’est imposée comme une évidence.
Et pour occuper l’espace entre l’œil de la lectrice et l’image/texte, je lui offre… un extrait de Tabula rasa d’Arvo Pärt.
tabula rasa 13
C’est parce qu’au matin, c’est parce qu’à la nuit, les mots s’étalent. Répandent leur musique, exhibent les lectures.
tabula rasa 12
Le jour résiste à la tentation du jour et le réel hésite, caché sous la fiction. Il faudra bien pourtant se résoudre au présent.
tabula rasa 11
Le siècle avance. Chaque seconde de chaque heure nous pousse vers un autre aujourd’hui.
tabula rasa 10
L’hiver ne s’est pas encore confondu dans le jour. Le jardin est un jardin. Une porte est une porte est une porte.
tabula rasa 09
Le matin s’allonge. L’âge se révèle dans les fibres et la forme des figues répond à celle des amphores.
tabula rasa 08
Une nuit a passé. D’un train à un autre. Le décor a changé et nulle voyageuse ne s’inscrit dans le cadre.
tabula rasa 07
Le jour file à l’envers du jour. Les montagnes s’estompent. Arrondies par les siècles et par les conquêtes.
tabula rasa 06
D’une saison sur l’autre, le soleil fait son œuvre. La gourmandise court sous la peau.
tabula rasa 05
Nul rêve ne survit à la nuit, nul soupir, nulle danse que viendrait interrompre le jour. Il n’y a que la lumière rase.
tabula rasa 04
La barre du jour s’étale sur les toits de Paris. Le ciel a pris son bleu d’hiver, le train, son erre d’aller, la voyageuse, son livre.
tabula rasa
Une tablette numérique est posée sur une table. Devant l’écran, un clavier. Derrière l’écran, une table et son décor. Il s’agit donc de photographier cette table, puis d’écrire, à partir de cette matière première visuelle.
L’intelligence est en puissance, comme les choses mêmes qu’elle pense, sans en être aucune en réalité, en entéléchie, avant que de les penser. Il en est ici comme d’une tablette où il n’y a rien d’écrit en réalité, en entéléchie.
Aristote
Le temps passe, le lieu change, mais la manière de faire est toujours la même. La tablette, chaque fois, est arasée pour que s’y impriment une nouvelle table et un nouveau texte.
Contrairement à l’idée reçue, la locution latine tabula rasa ne réfère pas a priori à une table qu’on aurait débarassée de tout objet, mais plutôt à une tablette dont on aurait arasé la cire pour y tracer de nouveaux signes. Quand j’ai cherché un titre pour ce projet qui s’amorçait, elle s’est imposée comme une évidence.
Et pour occuper l’espace entre l’œil de la lectrice et l’image/texte, je lui offre… un extrait de Tabula rasa d’Arvo Pärt.
tabula rasa 13
C’est parce qu’au matin, c’est parce qu’à la nuit, les mots s’étalent. Répandent leur musique, exhibent les lectures.
tabula rasa 12
Le jour résiste à la tentation du jour et le réel hésite, caché sous la fiction. Il faudra bien pourtant se résoudre au présent.
tabula rasa 11
Le siècle avance. Chaque seconde de chaque heure nous pousse vers un autre aujourd’hui.
tabula rasa 10
L’hiver ne s’est pas encore confondu dans le jour. Le jardin est un jardin. Une porte est une porte est une porte.
tabula rasa 09
Le matin s’allonge. L’âge se révèle dans les fibres et la forme des figues répond à celle des amphores.
tabula rasa 08
Une nuit a passé. D’un train à un autre. Le décor a changé et nulle voyageuse ne s’inscrit dans le cadre.
tabula rasa 07
Le jour file à l’envers du jour. Les montagnes s’estompent. Arrondies par les siècles et par les conquêtes.
tabula rasa 06
D’une saison sur l’autre, le soleil fait son œuvre. La gourmandise court sous la peau.
tabula rasa 05
Nul rêve ne survit à la nuit, nul soupir, nulle danse que viendrait interrompre le jour. Il n’y a que la lumière rase.
tabula rasa 04
La barre du jour s’étale sur les toits de Paris. Le ciel a pris son bleu d’hiver, le train, son erre d’aller, la voyageuse, son livre.