tabula rasa

tabula rasa 17

D’une minute à l’autre, le jour est autre. Les amis sont partis comme ils étaient venus, on sourit, on s’embrasse.

tabula rasa 16

À cette heure d’hiver, le vin rougit. La terrasse se couvre de paroles et de livres, et la rue défile en reflet sur les vitres.

tabula rasa 15

Les passions s’engluent dans les travaux et les jours. La réalité ne laissant au plaisir que la portion congrue.

tabula rasa 14

L’après-midi pleut place Colette et les arcades oublient toute leur comédie. Nul ne sait plus quel duc arpentait les jardins.

tabula rasa 13

C’est parce qu’au matin, c’est parce qu’à la nuit, les mots s’étalent. Répandent leur musique, exhibent les lectures.

35

Le matin trace son chemin d’ombre. Il n’y a rien au-delà. Et il n’y aura rien. La chaise ne garde nulle empreinte. Toutes les évidences et les tranquillités s’en sont allées comme s’épuise sur la langue le souvenir de la soif et celui du baiser. La mer si proche donne à l’image un goût de sel.

tabula rasa

35

Le matin trace son chemin d’ombre. Il n’y a rien au-delà. Et il n’y aura rien. La chaise ne garde nulle empreinte. Toutes les évidences et les tranquillités s’en sont allées comme s’épuise sur la langue le souvenir de la soif et celui du baiser. La mer si proche donne à l’image un goût de sel.