tabula rasa
tabula rasa 17
D’une minute à l’autre, le jour est autre. Les amis sont partis comme ils étaient venus, on sourit, on s’embrasse.
tabula rasa 16
À cette heure d’hiver, le vin rougit. La terrasse se couvre de paroles et de livres, et la rue défile en reflet sur les vitres.
tabula rasa 15
Les passions s’engluent dans les travaux et les jours. La réalité ne laissant au plaisir que la portion congrue.
tabula rasa 14
L’après-midi pleut place Colette et les arcades oublient toute leur comédie. Nul ne sait plus quel duc arpentait les jardins.
tabula rasa 13
C’est parce qu’au matin, c’est parce qu’à la nuit, les mots s’étalent. Répandent leur musique, exhibent les lectures.
33
L’été affirme sa lumière. Les passants cherchent l’ombre et les bonnes affaires sans se douter que le lieu s’épuise, poème après poème. La fontaine n’en finit pas de couler, les pierres n’en finissent pas de vieillir, qui nous rappellent à notre animale vanité. L’image se souvient de la beauté comme d’une disparition.
tabula rasa
33
L’été affirme sa lumière. Les passants cherchent l’ombre et les bonnes affaires sans se douter que le lieu s’épuise, poème après poème. La fontaine n’en finit pas de couler, les pierres n’en finissent pas de vieillir, qui nous rappellent à notre animale vanité. L’image se souvient de la beauté comme d’une disparition.