tout ça ne fait pas un poème
Ne pas écrire de poème. Inventer des protocoles absurdes. Ne pas expliquer pourquoi on invente des protocoles absurdes.
Idcircone vager, scribamque licenter ? an omnes
Visuros peccata putem mea, tutus et intra
Spem veniae cautus ? Vitavi denique culpam,
Non laudem merui.
Horace, Ars poetica, v. 265-268
Faire comme si la vie était un vaste recueil de protocoles. Absurdes. Constater que les poèmes sont généralement moins absurdes que les protocoles, qu’il y a deux fois le mot protocole dans ce protocole (quatre maintenant) et deux fois le mot absurde (trois maintenant) et que tout ça ne fait pas un poème. Recommencer autant de fois que nécessaire pour ne pas écrire de poème.
tabula rasa 33
L’été affirme sa lumière. Les passants cherchent l’ombre et les bonnes affaires sans se douter que le lieu s’épuise.
tabula rasa 32
Aujourd’hui est le jour le plus court de l’année.
tabula rasa 31
Il y eut un moment où tout cela fut lu. Cela qui nous transporte dans une autre fiction que la nôtre.
tabula rasa 30
Au jour et à l’heure dite, le printemps s’imagine. Ni dedans ni dehors, il suffit d’oublier quel le froid peut habiter au plus profond de soi.
tabula rasa 29
L’autrefois se déverse sur les trottoirs. Évadé des greniers que le commerce vide pour offrir le passé en pâture au présent.
tabula rasa 28
Le matin s’émiette phrase par phrase. Et à voix basse. Pour ne pas réveiller l’amie qui allonge sa nuit à l’étage.
tabula rasa 27
À l’heure du déjeuner, la formule s’affiche. Nulle magie pourtant ne peut superposer aux mouvements d’un passant l’immobilité définitive de quelque fantôme.
tabula rasa 26
On voudrait croire au printemps comme à un autre monde. Les cartes postales porteraient des baisers aux confins des détresses.
tabula rasa 25
Le matin ouvre ses fenêtres. Il est encore trop tôt pour qu’on entende l’âne et le ruisseau.
tabula rasa 24
L’heure expose sa lumière d’hiver et d’artifice. L’espace se déplace dans le cadre, invariant pourtant dans tous ses invisibles.
tout ça ne fait pas un poème
Ne pas écrire de poème. Inventer des protocoles absurdes. Ne pas expliquer pourquoi on invente des protocoles absurdes.
Idcircone vager, scribamque licenter ? an omnes
Visuros peccata putem mea, tutus et intra
Spem veniae cautus ? Vitavi denique culpam,
Non laudem merui.
Horace, Ars poetica, v. 265-268
Faire comme si la vie était un vaste recueil de protocoles. Absurdes. Constater que les poèmes sont généralement moins absurdes que les protocoles, qu’il y a deux fois le mot protocole dans ce protocole (quatre maintenant) et deux fois le mot absurde (trois maintenant) et que tout ça ne fait pas un poème. Recommencer autant de fois que nécessaire pour ne pas écrire de poème.
tabula rasa 33
L’été affirme sa lumière. Les passants cherchent l’ombre et les bonnes affaires sans se douter que le lieu s’épuise.
tabula rasa 32
Aujourd’hui est le jour le plus court de l’année.
tabula rasa 31
Il y eut un moment où tout cela fut lu. Cela qui nous transporte dans une autre fiction que la nôtre.
tabula rasa 30
Au jour et à l’heure dite, le printemps s’imagine. Ni dedans ni dehors, il suffit d’oublier quel le froid peut habiter au plus profond de soi.
tabula rasa 29
L’autrefois se déverse sur les trottoirs. Évadé des greniers que le commerce vide pour offrir le passé en pâture au présent.
tabula rasa 28
Le matin s’émiette phrase par phrase. Et à voix basse. Pour ne pas réveiller l’amie qui allonge sa nuit à l’étage.
tabula rasa 27
À l’heure du déjeuner, la formule s’affiche. Nulle magie pourtant ne peut superposer aux mouvements d’un passant l’immobilité définitive de quelque fantôme.
tabula rasa 26
On voudrait croire au printemps comme à un autre monde. Les cartes postales porteraient des baisers aux confins des détresses.
tabula rasa 25
Le matin ouvre ses fenêtres. Il est encore trop tôt pour qu’on entende l’âne et le ruisseau.
tabula rasa 24
L’heure expose sa lumière d’hiver et d’artifice. L’espace se déplace dans le cadre, invariant pourtant dans tous ses invisibles.