tabula rasa

Une tablette numérique est posée sur une table. Devant l’écran, un clavier. Derrière l’écran, une table et son décor. Il s’agit donc de photographier cette table, puis d’écrire, à partir de cette matière première visuelle.

L’intelligence est en puissance, comme les choses mêmes qu’elle pense, sans en être aucune en réalité, en entéléchie, avant que de les penser. Il en est ici comme d’une tablette où il n’y a rien d’écrit en réalité, en entéléchie.

Aristote

Le temps passe, le lieu change, mais la manière de faire est toujours la même. La tablette, chaque fois, est arasée pour que s’y impriment une nouvelle table et un nouveau texte.

Contrairement à l’idée reçue, la locution latine tabula rasa ne réfère pas a priori à une table qu’on aurait débarassée de tout objet, mais plutôt à une tablette dont on aurait arasé la cire pour y tracer de nouveaux signes. Quand j’ai cherché un titre pour ce projet qui s’amorçait, elle s’est imposée comme une évidence.

Et pour occuper l’espace entre l’œil de la lectrice et l’image/texte, je lui offre… un extrait de Tabula rasa d’Arvo Pärt.

tabula rasa 33

tabula rasa 33

L’été affirme sa lumière. Les passants cherchent l’ombre et les bonnes affaires sans se douter que le lieu s’épuise.

tabula rasa 32

tabula rasa 32

Aujourd’hui est le jour le plus court de l’année.

tabula rasa 31

tabula rasa 31

Il y eut un moment où tout cela fut lu. Cela qui nous transporte dans une autre fiction que la nôtre.

tabula rasa 30

tabula rasa 30

Au jour et à l’heure dite, le printemps s’imagine. Ni dedans ni dehors, il suffit d’oublier quel le froid peut habiter au plus profond de soi.

tabula rasa 29

tabula rasa 29

L’autrefois se déverse sur les trottoirs. Évadé des greniers que le commerce vide pour offrir le passé en pâture au présent.

tabula rasa 28

tabula rasa 28

Le matin s’émiette phrase par phrase. Et à voix basse. Pour ne pas réveiller l’amie qui allonge sa nuit à l’étage.

tabula rasa 27

tabula rasa 27

À l’heure du déjeuner, la formule s’affiche. Nulle magie pourtant ne peut superposer aux mouvements d’un passant l’immobilité définitive de quelque fantôme.

tabula rasa 26

tabula rasa 26

On voudrait croire au printemps comme à un autre monde. Les cartes postales porteraient des baisers aux confins des détresses.

tabula rasa 25

tabula rasa 25

Le matin ouvre ses fenêtres. Il est encore trop tôt pour qu’on entende l’âne et le ruisseau.

tabula rasa 24

tabula rasa 24

L’heure expose sa lumière d’hiver et d’artifice. L’espace se déplace dans le cadre, invariant pourtant dans tous ses invisibles.

tabula rasa

Une tablette numérique est posée sur une table. Devant l’écran, un clavier. Derrière l’écran, une table et son décor. Il s’agit donc de photographier cette table, puis d’écrire, à partir de cette matière première visuelle.

L’intelligence est en puissance, comme les choses mêmes qu’elle pense, sans en être aucune en réalité, en entéléchie, avant que de les penser. Il en est ici comme d’une tablette où il n’y a rien d’écrit en réalité, en entéléchie.

Aristote

Le temps passe, le lieu change, mais la manière de faire est toujours la même. La tablette, chaque fois, est arasée pour que s’y impriment une nouvelle table et un nouveau texte.

Contrairement à l’idée reçue, la locution latine tabula rasa ne réfère pas a priori à une table qu’on aurait débarassée de tout objet, mais plutôt à une tablette dont on aurait arasé la cire pour y tracer de nouveaux signes. Quand j’ai cherché un titre pour ce projet qui s’amorçait, elle s’est imposée comme une évidence.

Et pour occuper l’espace entre l’œil de la lectrice et l’image/texte, je lui offre… un extrait de Tabula rasa d’Arvo Pärt.

tabula rasa 33

tabula rasa 33

L’été affirme sa lumière. Les passants cherchent l’ombre et les bonnes affaires sans se douter que le lieu s’épuise.

tabula rasa 32

tabula rasa 32

Aujourd’hui est le jour le plus court de l’année.

tabula rasa 31

tabula rasa 31

Il y eut un moment où tout cela fut lu. Cela qui nous transporte dans une autre fiction que la nôtre.

tabula rasa 30

tabula rasa 30

Au jour et à l’heure dite, le printemps s’imagine. Ni dedans ni dehors, il suffit d’oublier quel le froid peut habiter au plus profond de soi.

tabula rasa 29

tabula rasa 29

L’autrefois se déverse sur les trottoirs. Évadé des greniers que le commerce vide pour offrir le passé en pâture au présent.

tabula rasa 28

tabula rasa 28

Le matin s’émiette phrase par phrase. Et à voix basse. Pour ne pas réveiller l’amie qui allonge sa nuit à l’étage.

tabula rasa 27

tabula rasa 27

À l’heure du déjeuner, la formule s’affiche. Nulle magie pourtant ne peut superposer aux mouvements d’un passant l’immobilité définitive de quelque fantôme.

tabula rasa 26

tabula rasa 26

On voudrait croire au printemps comme à un autre monde. Les cartes postales porteraient des baisers aux confins des détresses.

tabula rasa 25

tabula rasa 25

Le matin ouvre ses fenêtres. Il est encore trop tôt pour qu’on entende l’âne et le ruisseau.

tabula rasa 24

tabula rasa 24

L’heure expose sa lumière d’hiver et d’artifice. L’espace se déplace dans le cadre, invariant pourtant dans tous ses invisibles.