tabula rasa
tabula rasa 22
Le soir tombe trop tôt pour garder aux objets leur couleur. Les mouvements de la ville pourtant s’obstinent.
tabula rasa 21
L’hiver parisien pleut sur ce qui reste du dimanche. Il y avait des chaises et des vases et des verres et des tables.
tabula rasa 20
Certaines semaines sont longues. Où la seule élégance est celle de la patience. Où il faut à la fois être et ne pas être.
tabula rasa 19
Les années se superposent à la surface des matins. Car les objets survivent à l’exil, même cachés jusqu’à l’oubli.
tabula rasa 18
Le jour s’est allongé et reflète son bleu sur la table voisine. Ceux-là qui s’y assemblent ont encore tout leur temps.
53
L’après-midi étale encore ses lueurs. Mais l’ombre de l’amie grignote ce qu’il reste de l’idée du poème et du blanc des silences. Son amour se fracasse sur les froideurs des marbres, son amour se disloque dans les pixels, son amour. Cet abandon dit-elle comme on dirait détruire pour conjurer le sort. L’image ne ment pas.
tabula rasa
53
L’après-midi étale encore ses lueurs. Mais l’ombre de l’amie grignote ce qu’il reste de l’idée du poème et du blanc des silences. Son amour se fracasse sur les froideurs des marbres, son amour se disloque dans les pixels, son amour. Cet abandon dit-elle comme on dirait détruire pour conjurer le sort. L’image ne ment pas.