tabula rasa

tabula rasa 42

C’est l’heure où la vie industrieuse hésite. Le pain attend le melon, le pinot grigio tremble un peu dans son verre.

tabula rasa 41

Les siècles se télescopent sur la place et la beauté n’en finit pas de résister à tous les gibelins.

tabula rasa 40

La fin du jour est la fin d’un voyage. Ce qui subsiste de la lumière toscane se dissout dans le chêne.

tabula rasa 39

L’été s’obstine et noie la place. Un boulanger résiste à l’août qui déshabite la ville à quelques passants près.

tabula rasa 38

Au matin, le réel s’amenuise. La matière devient un condensé de sel et de patience.

49

L’automne affirme ses rouges et calme ses chagrins. On ne voit plus la chaise vide ni le lit, on ne savoure plus ni l’amer ni l’acide, on ne dénombre plus ni les mots ni les jours. Les pages lues ne seront pas relues et des livres s’écrivent comme des infinis. L’image fragmente la mémoire.

tabula rasa

49

L’automne affirme ses rouges et calme ses chagrins. On ne voit plus la chaise vide ni le lit, on ne savoure plus ni l’amer ni l’acide, on ne dénombre plus ni les mots ni les jours. Les pages lues ne seront pas relues et des livres s’écrivent comme des infinis. L’image fragmente la mémoire.