tabula rasa

tabula rasa 22

Le soir tombe trop tôt pour garder aux objets leur couleur. Les mouvements de la ville pourtant s’obstinent.

tabula rasa 21

L’hiver parisien pleut sur ce qui reste du dimanche. Il y avait des chaises et des vases et des verres et des tables.

tabula rasa 20

Certaines semaines sont longues. Où la seule élégance est celle de la patience. Où il faut à la fois être et ne pas être.

tabula rasa 19

Les années se superposent à la surface des matins. Car les objets survivent à l’exil, même cachés jusqu’à l’oubli.

tabula rasa 18

Le jour s’est allongé et reflète son bleu sur la table voisine. Ceux-là qui s’y assemblent ont encore tout leur temps.

38

Au matin, le réel s’amenuise. La matière devient un condensé de sel et de patience, orpheline de l’eau comme de la caresse, dépossédée du vent, du geste et du murmure, . La douceur de la peau se cache sous la peau et la substance demeure, silencieuse et lucide. L’image nous convainc que cela fut vivant.

tabula rasa

38

Au matin, le réel s’amenuise. Orpheline de l’eau comme de la caresse, dépossédée du vent, du geste et du murmure, la matière devient un condensé de sel et de patience. La douceur de la peau se cache sous la peau et la substance demeure, silencieuse et lucide. L’image nous convainc que cela fut vivant.