tabula rasa
tabula rasa 53
L’après-midi étale encore ses lueurs. Mais l’ombre de l’amie grignote ce qu’il reste de l’idée du poème et du blanc des silences.
tabula rasa 52
Le premier jour de mai répète son discours. On ne voit pas la place où battent les tambours et chante le muguet.
tabula rasa 51
Le samedi s’allonge et les vitrines affirment leur appel au bonheur. Combien y céderont malgré l’époque en marche.
tabula rasa 50
Une décennie s’est ouverte dans la saison qui s’obstine. La neige ne fondra pas, le cerveau la retient.
tabula rasa 49
L’automne affirme ses rouges et calme ses chagrins. On ne voit plus la chaise vide ni le lit, on ne savoure plus ni l’amer ni l’acide.
35
Le matin trace son chemin d’ombre. Il n’y a rien au-delà. Et il n’y aura rien. La chaise ne garde nulle empreinte. Toutes les évidences et les tranquillités s’en sont allées comme s’épuise sur la langue le souvenir de la soif et celui du baiser. La mer si proche donne à l’image un goût de sel.
tabula rasa
35
Le matin trace son chemin d’ombre. Il n’y a rien au-delà. Et il n’y aura rien. La chaise ne garde nulle empreinte. Toutes les évidences et les tranquillités s’en sont allées comme s’épuise sur la langue le souvenir de la soif et celui du baiser. La mer si proche donne à l’image un goût de sel.