tabula rasa
tabula rasa 33
L’été affirme sa lumière. Les passants cherchent l’ombre et les bonnes affaires sans se douter que le lieu s’épuise.
tabula rasa 31
Il y eut un moment où tout cela fut lu. Cela qui nous transporte dans une autre fiction que la nôtre.
tabula rasa 30
Au jour et à l’heure dite, le printemps s’imagine. Ni dedans ni dehors, il suffit d’oublier quel le froid peut habiter au plus profond de soi.
tabula rasa 29
L’autrefois se déverse sur les trottoirs. Évadé des greniers que le commerce vide pour offrir le passé en pâture au présent.
tabula rasa 28
Le matin s’émiette phrase par phrase. Et à voix basse. Pour ne pas réveiller l’amie qui allonge sa nuit à l’étage.
32
La saison s’obstine à rebours en ces lieux d’origine que le présent défie. On s’y reconnaitrait presque semblable à soi mais pourtant étrangère, dans les reflets antiques que le matin étale comme autant de rides. Et on s’étonnerait d’avoir encore vingt ans si l’image acceptait de nous rendre à nous-mêmes.
tabula rasa
32
La saison s’obstine à rebours en ces lieux d’origine que le présent défie. On s’y reconnaitrait presque semblable à soi mais pourtant étrangère, dans les reflets antiques que le matin étale comme autant de rides. Et on s’étonnerait d’avoir encore vingt ans si l’image acceptait de nous rendre à nous-mêmes.