tabula rasa
tabula rasa 22
Le soir tombe trop tôt pour garder aux objets leur couleur. Les mouvements de la ville pourtant s’obstinent.
tabula rasa 21
L’hiver parisien pleut sur ce qui reste du dimanche. Il y avait des chaises et des vases et des verres et des tables.
tabula rasa 20
Certaines semaines sont longues. Où la seule élégance est celle de la patience. Où il faut à la fois être et ne pas être.
tabula rasa 19
Les années se superposent à la surface des matins. Car les objets survivent à l’exil, même cachés jusqu’à l’oubli.
tabula rasa 18
Le jour s’est allongé et reflète son bleu sur la table voisine. Ceux-là qui s’y assemblent ont encore tout leur temps.
26
On voudrait croire au printemps comme à un autre monde. Les cartes postales porteraient des baisers aux confins des détresses. Les garçons de café oublieraient leur colère et les mendiants retrouveraient leurs rêves. Mais c’est toujours l’hiver. Toujours l’hiver malgré l’image.
tabula rasa
26
On voudrait croire au printemps comme à un autre monde. Les cartes postales porteraient des baisers aux confins des détresses. Les garçons de café oublieraient leur colère et les mendiants retrouveraient leurs rêves. Mais c’est toujours l’hiver. Toujours l’hiver malgré l’image.