tabula rasa
tabula rasa 28
Le matin s’émiette phrase par phrase. Et à voix basse. Pour ne pas réveiller l’amie qui allonge sa nuit à l’étage.
tabula rasa 27
À l’heure du déjeuner, la formule s’affiche. Nulle magie pourtant ne peut superposer aux mouvements d’un passant l’immobilité définitive de quelque fantôme.
tabula rasa 25
Le matin ouvre ses fenêtres. Il est encore trop tôt pour qu’on entende l’âne et le ruisseau.
tabula rasa 24
L’heure expose sa lumière d’hiver et d’artifice. L’espace se déplace dans le cadre, invariant pourtant dans tous ses invisibles.
tabula rasa 23
Le nouvel an chinois accroche ses symboles aux lampadaires de la place. La vieille France s’accroche aux siens et rêve de nénuphars.
26
On voudrait croire au printemps comme à un autre monde. Les cartes postales porteraient des baisers aux confins des détresses. Les garçons de café oublieraient leur colère et les mendiants retrouveraient leurs rêves. Mais c’est toujours l’hiver. Toujours l’hiver malgré l’image.
tabula rasa
26
On voudrait croire au printemps comme à un autre monde. Les cartes postales porteraient des baisers aux confins des détresses. Les garçons de café oublieraient leur colère et les mendiants retrouveraient leurs rêves. Mais c’est toujours l’hiver. Toujours l’hiver malgré l’image.