tabula rasa
tabula rasa 33
L’été affirme sa lumière. Les passants cherchent l’ombre et les bonnes affaires sans se douter que le lieu s’épuise.
tabula rasa 32
Aujourd’hui est le jour le plus court de l’année.
tabula rasa 31
Il y eut un moment où tout cela fut lu. Cela qui nous transporte dans une autre fiction que la nôtre.
tabula rasa 30
Au jour et à l’heure dite, le printemps s’imagine. Ni dedans ni dehors, il suffit d’oublier quel le froid peut habiter au plus profond de soi.
tabula rasa 29
L’autrefois se déverse sur les trottoirs. Évadé des greniers que le commerce vide pour offrir le passé en pâture au présent.
06
D’une saison sur l’autre, le soleil fait son œuvre. La gourmandise court sous la peau, irrigue les vaisseaux du cœur, palpite dans la chair des muqueuses. Les lèvres s’ouvrent et les amours s’avivent, plurielles comme des délices. Le mot image est féminin.
tabula rasa
06
Le jour file à l’envers du jour. Les montagnes s’estompent. Arrondies par les siècles et par les conquêtes. On les quitte comme on y est venu, par temps clair, et sans qu’aucun volcan ne se soit éveillé. Ni neige, ni cendres. Et face à soi une autre voyageuse lit un autre livre. L’image dresse une frontière.