tabula rasa

tabula rasa 08

Une nuit a passé. D’un train à un autre. Le décor a changé et nulle voyageuse ne s’inscrit dans le cadre.

tabula rasa 07

Le jour file à l’envers du jour. Les montagnes s’estompent. Arrondies par les siècles et par les conquêtes.

tabula rasa 05

Nul rêve ne survit à la nuit, nul soupir, nulle danse que viendrait interrompre le jour. Il n’y a que la lumière rase.

tabula rasa 04

La barre du jour s’étale sur les toits de Paris. Le ciel a pris son bleu d’hiver, le train, son erre d’aller, la voyageuse, son livre.

tabula rasa 03

L’heure n’est pas venue d’effacer toute trace. Des fragments de musique, de poème et d’agrumes survivent à l’absence.

06

D’une saison sur l’autre, le soleil fait son œuvre. La gourmandise court sous la peau, irrigue les vaisseaux du cœur, palpite dans la chair des muqueuses. Les lèvres s’ouvrent et les amours s’avivent, plurielles comme des délices. Le mot image est féminin.

tabula rasa

06

Le jour file à l’envers du jour. Les montagnes s’estompent. Arrondies par les siècles et par les conquêtes. On les quitte comme on y est venu, par temps clair, et sans qu’aucun volcan ne se soit éveillé. Ni neige, ni cendres. Et face à soi une autre voyageuse lit un autre livre. L’image dresse une frontière.